Une médaille d'or vaut 241 fois plus qu'une plaque de bronze

une des médailles d’or de Remco Evenepoel vaut 241 fois plus que la médaille de bronze de Wout van Aert ou Gabriella Willems. C’est ce qui ressort d’une analyse que la plateforme d’investissement Saxo a réalisée sur la base des matériaux qui composent les médailles olympiques. « Les médailles battent également tous les records olympiques, bien que la valeur matérielle d’une médaille de bronze ne dépasse pas 3,58 euros », a calculé Ole Hansen, responsable de la stratégie des matières premières de la plateforme d’investissement Saxo. Chaque médaille d’or présente une valeur record de 862,57 euros, même si elle ne contient que 6 grammes d'or et plus d'un demi-kilo d'argent.

Si la célébrité et la valeur sentimentale d’une médaille olympique sont inestimables, les médailles ont bel et bien un prix. Une nouvelle étude de la plateforme d’investissement Saxo a révélé la valeur de chaque médaille en fonction de sa composition et des matériaux utilisés. Les résultats sont surprenants.

34 % de plus qu’à Tokyo

La médaille d’or de cette année, composée de 6 g d’or et de 505 g de noyau d’argent, affiche une valeur de 862,57 euros. C’est 34 % de plus qu’une médaille d’or des Jeux de Tokyo 2021.

« Au cours de la dernière décennie, le prix de l’or a augmenté en moyenne de 6 % par an. L’augmentation continue du coût de l’un des composants les plus importants d’une médaille d’or explique en partie pourquoi les médailles des JO de Paris sont plus chères que celles de tous les Jeux précédents. De plus, le prix de l’or a connu une accélération au cours des deux dernières années, ce qui a propulsé les médailles à des records olympiques. Après une hausse de 13 % l’année dernière, le métal jaune a augmenté d’environ 16 % depuis le début de cette année. » Ole Hansen, responsable de la stratégie des matières premières de la plateforme d’investissement Saxo.

L’argent a également augmenté de 6 % en moyenne depuis 2014. La performance de cette année, de 17 % actuellement, représente donc aussi un joli supplément pour ceux qui terminent deuxièmes. Chaque médaille d’argent, composée de 507 grammes de noyau d’argent, affiche une valeur matérielle de 436,34 euros, soit 84 % de plus que lors des Jeux précédents.

Une plus grande attention pour le bronze

La médaille de bronze, composée de 415,15 g de cuivre et de 21,85 g de zinc, vaut “à peine” 3,58 euros, soit 12 cents de plus qu’aux Jeux précédents. 

« Alors que le contenu des médailles d’or et d’argent provient principalement de métaux précieux coûteux, le principal composant des médailles de bronze est constitué de métaux industriels beaucoup moins chers tels que le cuivre et le zinc. Malgré l’attention accrue portée au cuivre pour son rôle dans la transition verte vers l’électricité, il ne s’est apprécié que de 3,7 % par an depuis 2014. En comparaison avec le prix actuel de l’or, qui est d’environ 2 500 USD l’once troy, la même quantité de cuivre ne vaut que 25,4 cents ». Ole Hansen, responsable de la stratégie des matières premières de la plateforme d’investissement Saxo.

Le fragment de tour Eiffel ne vaut rien

Notons qu’outre les métaux précieux, chaque médaille olympique décernée lors de ces JO contient également 18 g de tour Eiffel. La pièce de métal hexagonale incrustée au centre de chaque médaille provient de pièces remplacées lors de travaux de rénovation du monument français.

« Cet aspect unique ajoute une valeur historique et culturelle mais, compte tenu du faible coût du fer (acier), il n’ajoute rien à la valeur monétaire des médailles ». Ole Hansen, responsable de la stratégie des matières premières de la plateforme d’investissement Saxo.

Même podium du côté des investisseurs

Le podium des investisseurs ressemble à celui des Jeux olympiques. L’or est la matière première la plus recherchée des investisseurs, suivi de l’argent et du cuivre. Aujourd’hui, 14 % des investisseurs de Saxo en Belgique ont un ou plusieurs métaux précieux en portefeuille.

Au cours des 18 derniers mois, les métaux précieux ont été soutenus par une demande record de la part des banques centrales et des investisseurs particuliers chinois, en quête d’alternative à leur secteur immobilier en difficulté. Par ailleurs, plusieurs problèmes géopolitiques, le lourd fardeau de la dette des économies du monde entier et la perspective d’une baisse des taux aux États-Unis et ailleurs ont soutenu le cours de l’or pendant cette période.

« Chez Saxo, nous visons un objectif de cours pour l’or de 2 500 USD et, bien que les facteurs de soutien évoqués puissent fluctuer, nous nous attendons généralement à ce que le métal jaune résiste au cours des prochaines années. Il est possible de négocier l’or et l’argent, mais pas le bronze. Il est toutefois possible de négocier le cuivre qui entre dans la composition de ce dernier. Tous ces métaux peuvent être négociés par le biais d’ETF (Exchange Traded Funds) qui suivent les performances des métaux, des sociétés minières qui les exploitent et, pour l’or et l’argent, également sous forme de produits spot (au comptant) par rapport à une série de devises. Les investisseurs professionnels habitués à la gestion du risque peuvent en outre négocier ces trois métaux en tant que “futures”, un produit à effet de levier dans lequel le montant nécessaire pour maintenir une position ne représente qu’un certain pourcentage de l’exposition réelle. » Ole Hansen, responsable de la stratégie des matières premières de la plateforme d’investissement Saxo.

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