Les investisseurs belges restent confiants dans les actions européennes
Une enquête de Saxo sur la répartition géographique des clients
Le marché boursier européen est peut-être à la traîne, mais les clients mondiaux et belges de Saxo préfèrent toujours les actions du “vieux” continent.
L’année 2024, qui touche à sa fin, a été globalement bonne pour les investisseurs en actions. Toutefois, l’année a aussi révélé d’importantes différences géographiques, les actions américaines étant les grandes gagnantes pour les portefeuilles d’investissement. L’iShares Core S&P 500 ETF a enregistré un rendement de près de 34 % en 2024, tandis que l’iShares STOXX Europe 600 ETF a réalisé un peu plus de 9 %.
À l’échelle mondiale, les actions américaines représentent aujourd’hui près de 74 % de l’indice MSCI World, ce qui signifie qu’un portefeuille équilibré d’actions mondiales contient intrinsèquement un pourcentage substantiel d’actions américaines.
Les investisseurs sont nettement surpondérés en actions européennes
Mais si on considère les clients mondiaux et belges de Saxo Bank, on constate que les portefeuilles affichent une nette surpondération en actions européennes.
Les données de Saxo montrent que ses clients internationaux, dont beaucoup sont basés en Europe, allouent 46 % de leur exposition aux actions européennes et seulement 36 % aux actions américaines, ce qui reflète la fameuse tendance au “home bias”.
Une enquête menée auprès des clients belges de Saxo confirme cette tendance. Ils affichent en effet une exposition solide de 56 % aux actions européennes (dont 34 % aux actions belges) et de 22 % aux actions américaines.
Mais malgré la tendance au “home biais”, cela peut aussi être un signe que les investisseurs pensent que les marchés américains vont bientôt atteindre leur sommet et qu’un tournant est imminent.
Mais une approche pro-Europe est-elle une bonne ou une mauvaise stratégie d’investissement ?
Compte tenu des écarts de rendement géographiques importants, la sous-pondération des actions américaines par rapport aux actions européennes en 2024 n’était pas la stratégie d’investissement la plus efficace. Une grande partie de cet écart de rendement peut être attribuée à la croissance des bénéfices par action. Le S&P 500 devrait afficher une croissance des bénéfices par action d’environ 10 % en 2024, contre seulement 2 % pour les entreprises de l’indice STOXX 600 Europe.
Mais la détention d’actions européennes en 2025 n’est pas nécessairement une mauvaise décision. La croissance des bénéfices par action en Europe devrait augmenter de manière significative l’année prochaine, réduisant ainsi l’écart avec les actions américaines. En outre, les actions européennes se négocient actuellement à des valorisations nettement inférieures à celles des actions américaines par rapport à leurs bénéfices attendus en 2025, ce qui les rend potentiellement attrayantes pour l’année à venir.