Les consommateurs doivent se préparer à une hausse du prix du chocolat
La taille des tablettes va-t-elle diminuer ?
À Pâques, c’est la fête pour les amateurs de chocolat. Mais avec la flambée des prix du cacao, cette friandise tant appréciée pourrait être menacée.
Qu’on soit plutôt chocolat au lait, chocolat blanc ou chocolat fondant, nous aimons tous nous régaler d’une friandise de temps en temps, et Pâques est l’une des périodes les plus populaires pour la vente de chocolat.
Or, les consommateurs doivent s’attendre à une augmentation des prix du chocolat dans les mois à venir.
Ole Hansen, Head of Commodity Strategy chez Saxo, banque d’investissement : « La hausse parabolique du prix du cacao à 9 250 USD la tonne continue de provoquer des changements spectaculaires et – sans rapport aucun – le cacao est à présent plus cher que le cuivre qui se négocie actuellement à quelque 8 850 USD la tonne à Londres. En termes de performance, les cours des futures à New York ont bondi de 215 % l’an dernier et de 118 % depuis le début de cette année. Cette hausse continue reflète essentiellement un marché du cacao en pleine panique, les producteurs s’efforçant de s’approvisionner dans d’autres régions qu’en Afrique de l’Ouest, où les arrivées dans les ports ont été inférieures de près de 30 % à celles de l’année dernière. Depuis plusieurs semaines, la hausse n’a pas été alimentée par les spéculateurs, qui ont plutôt réduit leurs positions à Londres et à New York. »
« Au contraire, cette hausse a été alimentée par les producteurs de chocolat qui ont acheté des contrats à terme pour s’approvisionner sur les marchés ou pour couvrir des positions vendues. Au cours des huit semaines précédant le 19 mars, les producteurs ont acheté 296 000 tonnes sur le marché à terme de New York et 530 000 tonnes à Londres. Sur la même période, les fonds de couverture et les grands spéculateurs ont réduit leurs positions nettes longues de 715 000 tonnes au total, réparties entre 439 000 tonnes à New York et 276 000 tonnes à Londres. »
« La hausse se poursuivra jusqu’à ce que les producteurs aient obtenu le cacao dont ils ont besoin ou que les prix atteignent des niveaux qui favorisent le ralentissement de la demande. »
« À la veille des vacances de Pâques, période faste pour le secteur du chocolat, les consommateurs ne devraient pas s’inquiéter de l’impact de la hausse du prix du cacao sur celui de leurs œufs de Pâques cette année. Toutefois, la hausse du prix du cacao influencera probablement les consommateurs plus tard dans l’année, soit par le biais de majorations de la part des producteurs de chocolat, soit par le biais d’une réduflation (shrinkflation). En cas de réduflation, ils verront la taille des tablettes de chocolat diminuer alors qu’ils en paieront le même prix. »
