L’économie des châteaux de sable

Perspectives de Saxo pour le 3e trimestre 2024

Alors que la croissance économique reste robuste grâce à des secteurs tels que la défense, l’IA et la production de médicaments contre l’obésité, l’équipe stratégique de Saxo met en garde contre la fragilité de cette “économie des châteaux de sable” dans ses perspectives trimestrielles pour le 3e trimestre. Bien que sa position soit neutre à court terme, ces perspectives explorent les menaces sous-jacentes des dépenses fiscales américaines insoutenables, des risques géopolitiques et des tendances démographiques qui, à plus long terme, pourraient déstabiliser l’élan économique actuel.

Dans sa note macroéconomique intitulée L’économie des châteaux de sable, Peter Garnry, chief investment strategist chez Saxo, souligne la nature précaire de la croissance économique actuelle. « La croissance restera stable, mais à terme, plusieurs facteurs peuvent détruire notre économie des châteaux de sable », estime-t-il.

Garnry aborde le concept d’une économie “à deux voies”, où les secteurs prospères contrastent avec les secteurs en difficulté. Cette disparité complique la politique monétaire, car l’aide apportée aux secteurs les plus faibles pourrait prolonger l’inflation, augmentant ainsi les coûts économiques. L’inflation reste élevée, ce qui incite la Fed à faire preuve de prudence et à retarder les baisses de taux jusqu’à ce qu’un ralentissement économique significatif soit observé.

Découvrez l’analyse macroéconomique intégrale de Peter Garnry, ici.

Les principaux messages de Saxo pour le 3e trimestre

Revenu fixe : Que faire en attendant que l’inflation se stabilise ?

Alors que les rendements des obligations souveraines américaines et européennes devraient rester dans une fourchette basse au 3e trimestre, les perspectives d’inflation incertaines persistent malgré des politiques monétaires moins agressives. C’est ce que souligne Althea Spinozzi, responsable de la stratégie revenu fixe chez Saxo, qui indique dans ses perspectives que « les rendements des obligations du Trésor américain devraient rester élevés jusqu’à ce que les tendances de l’inflation se rapprochent de manière décisive de l’objectif de 2 % ». À l’inverse, le taux d’inflation européen est inférieur à celui des États-Unis, ce qui permettrait à la BCE d’adopter des politiques monétaires moins restrictives.

A. Spinozzi note également que la divergence entre les taux américains et européens « maintiendra la volatilité des obligations à un niveau élevé, ce qui nous incite à surpondérer le crédit de haute qualité et la duration à court terme ».

Les obligations d’entreprise de qualité « devraient rester bien cotées, car l’orientation de l’inflation reste incertaine ». Les obligations à haut rendement, qui constituent une protection contre l’inflation, devraient également rester soutenues en dépit de l’étroitesse des écarts.

Dans ce contexte, il est judicieux de maintenir une position prudente et de limiter l’exposition à la duration. Il est conseillé de privilégier la qualité et les échéances jusqu’à cinq ans, tout en restant prudent sur les durées plus longues. Les taux à long terme restent vulnérables aux tendances de l’inflation et aux rebonds potentiels de la prime de terme.

Découvrez l’analyse intégrale de Althea Spinozzi ici.

Matières premières : Focus sur l’énergie et les céréales, alors que les métaux marquent le pas

La vigueur de la demande et les problèmes de production devraient continuer à soutenir les matières premières. Alors que le secteur des métaux, y compris l’or et le cuivre, marque une pause après avoir atteint des sommets, l’énergie et les céréales sont prêtes à croître. En outre, Ole Hansen, responsable de la stratégie des matières premières chez Saxo, affirme que le pétrole brut est « soutenu par le prix plafond de l’OPEP et la forte demande estivale en matière de mobilité et de climatisation ».

Malgré un recul dans le secteur de l’énergie au 2e trimestre – en raison du tassement de la prime de risque géopolitique –, les métaux restent solides. Cependant, Ole Hansen note que « les métaux industriels ont besoin d’une reprise de la demande chinoise pour justifier des prix plus élevés à ce stade ».

Le secteur de l’énergie prévoit une forte demande au 3e trimestre en raison de l’augmentation de la mobilité et des besoins de refroidissement pendant les vagues de chaleur saisonnières. À ce propos, le secteur des céréales, qui a subi pendant près de deux ans des pertes dues à des facteurs tels que les conditions météorologiques défavorables, montre des signes de reprise, en partie grâce à la couverture des positions courtes par les spéculateurs. Toutefois, les conditions météo plus rigoureuses dans le sud du Brésil, en Europe et en Russie ont suscité des inquiétudes quant à la reconstitution des stocks.
En résumé, tandis que les métaux se consolident, les secteurs de l’énergie et de l’agriculture, soutenus par les restrictions de la production de l’OPEP et les préoccupations liées à l’offre de céréales en raison des conditions météo, devraient être les principaux moteurs de la croissance au cours du prochain trimestre.

Découvrez l’analyse intégrale d’Ole Hansen ici.

Actions : Le retour des bulles ?

En ce début de 3e trimestre 2024, le rallye actuel du marché montre des signes qui rappellent 2021, sous l’effet de la croissance spéculative des technologies, des cryptomonnaies, des “meme stocks” et des valorisations élevées des actions américaines, « qui sont plus élevées que lors de la bulle Internet », note Peter Garnry, chief investment strategist. La concentration extrême de l’indice est évidente, les 10 plus grandes actions représentant 35 % de l’indice S&P 500.

Malgré l’exubérance des marchés américains, nous continuons à surpondérer les valeurs européennes, car « nous pensons que les actions européennes seront revalorisées par rapport aux autres marchés à la suite de la baisse des taux de la BCE en juin et d’un rebond de la croissance au 3e trimestre ».

Sur le plan sectoriel, nous sommes positifs à l’égard des secteurs de l’énergie, de la santé, des services financiers et des technologies de l’information. L’électrification transforme l’économie et crée des opportunités dans l’infrastructure des réseaux électriques. P. Garnry estime que le travail de fond effectué pour mettre en place un marché européen de l’électricité interconnecté donne à l’Europe la possibilité d’y gagner le plus, car il permet « un degré plus élevé de stabilité et de diversification ».

En résumé, alors que le marché américain peut sembler tendu, les actions européennes et les secteurs liés à l’électrification sont des domaines intéressants à surveiller.

Découvrez l’analyse intégrale de Peter Garnry ici.

DEVISES : Les monnaies à risque vont s’envoler face aux monnaies refuges

La tendance baissière du dollar pourrait se prolonger au 3e trimestre si la faiblesse de l’économie américaine s’étend, bien que la valorisation et l’attrait d’une telle valeur refuge limitent les risques de baisse. Les devises à bêta élevé comme l’AUD et le NZD sont bien placées pour surperformer en raison du retard des cycles d’assouplissement des banques centrales et de la stabilisation de l’économie chinoise.

Cependant, Charu Chanana, responsable de la stratégie de change, indique que « les devises à faible rendement telles que le yen et le franc suisse sont susceptibles de sous-performer dans un monde où le dollar est en baisse en raison du portage négatif ». Si l’on s’en tient au yen, il pourrait être confronté au risque d’un dénouement des opérations de portage à l’approche des baisses de taux américains, bien que l’on s’attende à ce que la position volontariste de la Banque du Japon ne soit pas à la hauteur.

Les opérations de portage sur les marchés émergents pourraient rester populaires, mais une gestion plus stricte des risques est nécessaire à mesure que les écarts de rendement se réduisent. Ainsi, « les élections au Mexique, en Afrique du Sud et en Inde étant passées, le MXN, le ZAR et l’INR pourraient rester des devises cibles privilégiées ». Toutefois, les incertitudes postélectorales persistent.

En résumé, alors que l’USD peut être confronté à des risques de baisse, les devises à bêta élevé sélectionnées et les opérations tactiques de portage sur les marchés émergents peuvent offrir des opportunités dans le paysage changeant du marché des changes.

Découvrez l’analyse intégrale de Chara Chanana ici.

Contact presse

Partager

Recevez des mises à jour par e-mail

En cliquant sur « S'abonner », je confirme avoir lu et accepté la Politique de confidentialité.

À propos de Saxo Bank

À propos de Saxo

Chez Saxo, nous pensons que lorsque vous investissez, vous éveillez une nouvelle curiosité pour le monde qui vous entoure. En tant que fournisseur de diverses solutions d’investissement, Saxo a pour objectif d’aider les personnes curieuses à investir dans le monde. Nous nous engageons à permettre à nos clients de tirer le meilleur parti de leur argent. Saxo a été fondée à Copenhague, au Danemark, en 1992 avec une vision claire : rendre les marchés financiers mondiaux accessibles à un plus grand nombre de personnes. En 1998, Saxo a lancé l’une des premières plateformes d’investissement en ligne d’Europe, offrant des outils de qualité professionnelle et un accès aisé aux marchés financiers mondiaux.

Aujourd’hui, Saxo est une société d’investissement internationale primée qui s’adresse aux investisseurs actifs et passifs désireux de tirer le meilleur parti de leur argent. En tant que fintech bien capitalisée et rentable, Saxo est une banque entièrement agréée sous la supervision de la FSA danoise, détenant des licences de courtier et de banque dans de nombreuses juridictions. Saxo est l’une des premières fintechs en date au monde et continue à investir massivement dans sa technologie. Ses clients et partenaires bénéficient d’un large accès aux marchés de capitaux mondiaux, toutes classes d’actifs confondues, sur ses plateformes leaders du secteur. Notre technologie bancaire ouverte permet également à plus de 150 institutions financières de devenir des partenaires en améliorant l’expérience d’investissement qu’elles peuvent offrir à leurs clients (B2B2C). Basée à Copenhague, Saxo compte plus de 2.300 professionnels dans les centres financiers du monde entier, notamment à Londres, Singapour, Amsterdam, Hong Kong, Zurich, Dubaï et Tokyo.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le site www.home.saxo

Investir et trader en ligne | Saxo Bank Belgium | Opportunités | Saxo Bank (home.saxo)

 

Clause de non-responsabilité

Les entités du groupe Saxo Bank fournissent chacune un service d’exécution seule et un accès à l’analyse permettant à une personne de visualiser ou d’utiliser le contenu disponible sur ou via le site web. Ce contenu n’est pas destiné à modifier ou à développer le service d’exécution seule, et ne le fait pas. Cet accès et cette utilisation sont à tout moment soumis (a) aux conditions d’utilisation, (b) à la clause de non-responsabilité totale, (c) à l’avertissement sur les risques, (d) aux règles d’engagement et (e) aux avis s’appliquant à Saxo News & Research et/ou à son contenu, en plus (le cas échéant) des conditions régissant l’utilisation des hyperliens sur le site web d’un membre du groupe Saxo Bank par lesquels l’accès à Saxo News & Research est obtenu. Ce contenu n’est donc fourni qu’à titre d’information. En particulier, aucun conseil n’est censé être fourni, ni être considéré comme tel, ni être approuvé par une entité du groupe Saxo Bank ; il ne doit pas non plus être interprété comme une sollicitation ou une incitation à souscrire, à vendre ou à acheter un instrument financier. Toutes les opérations ou tous les investissements que vous réalisez doivent être le fruit de votre propre décision autonome, non sollicitée et informée. En tant que telle, aucune entité du groupe Saxo Bank ne sera responsable des pertes que vous pourriez subir à la suite d’une décision d’investissement prise sur la base des informations disponibles sur Saxo News & Research ou à la suite de l’utilisation de Saxo News & Research. Les ordres donnés et les transactions effectuées sont réputés être donnés ou effectués pour le compte du client auprès de l’entité du groupe Saxo Bank opérant dans la juridiction dans laquelle le client réside ou auprès de laquelle le client a ouvert et gère son compte de trading. Saxo News & Research ne contient pas (et ne doit pas être interprété comme contenant) de(s) conseils financiers, d’investissement, fiscaux ou commerciaux, ni de(s) conseils d’aucune sorte offerts, recommandés ou approuvés par Saxo Bank Group, et ne doit pas être interprété comme un relevé de nos cours de trading, ni comme une offre, une incitation ou une sollicitation à la souscription, à la vente ou à l’achat d’un instrument financier. Dans la mesure où tout contenu est interprété comme une recherche d’investissement, vous devez noter et accepter que le contenu n’a pas été conçu et préparé conformément aux exigences légales visant à promouvoir l’indépendance de la recherche d’investissement et qu’à ce titre, il serait considéré comme une communication marketing en vertu des lois applicables.

Veuillez consulter nos clauses de non-responsabilité :

Notification on Non-Independent Investment Research (https://www.home.saxo/legal/niird/notification)
Full disclaimer (https://www.home.saxo/legal/disclaimer/saxo-disclaimer)