Le manque de connaissances financières limite les possibilités d’investissement des Belges
Saxo présente les résultats d’une enquête menée auprès de Belges âgés de 16 à 40 ans
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Un Belge sur cinq âgé de 16 à 40 ans considère qu’il a des connaissances financières insuffisantes. En raison de leur faible éducation financière, les Belges n’évaluent pas toujours correctement le potentiel de profit d’un investissement. C’est ce que révèlent les résultats d’une enquête menée par Saxo.
Anvers, le 11 décembre 2024. Saxo publie aujourd’hui les résultats de sa première enquête sur les connaissances financières des Belges1. Ces résultats montrent que dans la tranche d’âge des 16-40 ans, une proportion importante de la population n’a pas de connaissances financières. Cela se traduit par des attentes et des estimations parfois erronées ou irréalistes.
Quel est le niveau des connaissances des Belges en matière d’argent et/ou de produits financiers ?
En moyenne, les Belges se donnent une note de 6 sur 10. On constate ici des différences particulièrement importantes entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les jeunes (‑23 ans) et les personnes de plus de 23 ans. 1 Belge sur 5 se donne une note inférieure à 5 (14 % des répondants masculins et même 25 % des répondants féminins).
Mais quel est le niveau réel des connaissances financières ? Cette question a été testée à l’aide de dix affirmations vraies-fausses. 1 Belge sur 5 ne sait pas ce qu’est un “intérêt” (une rémunération pour le prêt d’une somme d’argent). Un tiers pense à tort qu’une carte de crédit est toujours un moyen bon marché d’emprunter de l’argent parce que son taux d’intérêt est toujours bas. Un quart des Belges pensent que les actions et les obligations sont pratiquement la même chose. Et 43 % des personnes interrogées ne connaissent pas la signification du terme ETF (Exchange Traded Fund - un fonds coté en bourse qui suit un indice).
Seuls 4,4 % des répondants ont répondu correctement aux 10 questions. Le score moyen des connaissances était de 6,8/10. La différence entre les différentes régions est notable : les répondants de Flandre ont obtenu une note moyenne nettement supérieure que ceux de Wallonie et de Bruxelles. 47 % des Flamands ont obtenu un score compris entre 8 et 10, contre 30 % et 20 % respectivement pour les répondants wallons et bruxellois. Le niveau d’éducation financière augmente également avec l’âge : 45 % des répondants âgés de 31 à 40 ans ont obtenu un score de 8/10, contre 32 % pour les Belges âgés de 16 à 23 ans, et 36 % pour les Belges âgés de 24 à 30 ans.
« Il est remarquable de constater que de nombreux Belges ont une connaissance insuffisante de concepts financiers pourtant essentiels », estime Eddy Van Geyte, CEO de Saxo Belgique. « Cela peut conduire les Belges à commencer à investir trop tard, parce qu’ils n’en connaissent pas les avantages et détiennent un portefeuille présentant une diversification moins optimale, ce qui peut affecter le rendement. »
Un manque d’expérience, mais le désir d’investir est présent
Seule une minorité des Belges interrogés âgés de 16 à 40 ans ont déjà une expérience de l’investissement, quelque 3 sur 10 s’y consacrent activement et 1 sur 5 (21 %) le font depuis moins d’un an. Les raisons du manque de motivation pour l’investissement sont principalement le manque de connaissances, la peur de perdre de l’argent et la complexité (perçue).
Plus de la moitié des Belges qui n’ont aucune expérience de l’investissement y songeraient. Pourquoi ? Pour compléter leur revenu régulier (40 % des personnes interrogées) et pour obtenir un meilleur rendement sur l’épargne (40 %). Viennent ensuite la liberté financière (28 %) et la contribution à la constitution d’une pension (23 %).
En raison de leur faible éducation financière, les Belges n’évaluent pas toujours correctement le potentiel de profit d’un investissement. Deux tiers (64 %) des Belges âgés de 16 à 40 ans pensent qu’un investissement intelligent peut vous rendre riche en quelques années, même si la grande majorité (88 %) estime à juste titre que l’investissement est une question de patience et de réflexion à long terme. Mais les hommes ont tendance à estimer les rendements plus élevés que les femmes.
Les principes de base de la patience et de la diversification sont familiers à la grande majorité (86 %). Mais dans la pratique, il semble que certaines idées fausses ont la vie dure. Ces idées fausses ne se limitent pas aux personnes qui ne sont pas intéressées par l’investissement ou qui se considèrent comme ayant de faibles connaissances financières. En outre, 37 % des personnes interrogées déclarent que la stratégie d’investissement la plus importante consiste à “entrer et sortir à temps”.
« La vérité est qu’il est presque impossible de prédire les mouvements à court terme du marché. Cela signifie qu’un portefeuille bien diversifié investi sur de longues périodes est une approche plus réaliste pour générer de la richesse, tandis que le moment de l’entrée et de la sortie dépend beaucoup de la chance », poursuit Eddy Van Geyte. « Il n’y a pas non plus de chemin rapide vers la richesse, en particulier sur le marché boursier. Le temps, en revanche, est votre arme la plus puissante. Essayer d’anticiper le marché est généralement une perte de temps et vous risquez d’attendre en vain le moment idéal, qui n’existe pas. Enfin, les rendements composés sont le fondement de l’investissement à long terme. Leur valeur est souvent sous-estimée. Lorsque vous investissez, vos gains génèrent leurs propres revenus au fil du temps. »
Dans quoi les investisseurs (potentiels) veulent-ils investir ? En première position figurent les actions (33 %), suivies de l’immobilier (29 %), des fonds d’investissement (24 %) et des cryptodevises (22 %). Les personnes peu qualifiées sont plus susceptibles de choisir les cryptodevises (24 %) que les personnes plus qualifiées (19 %). Parmi les moins qualifiées, il s’agit même de la troisième option la plus populaire/la plus indiquée, après les actions (30 %) et l’immobilier (28 %). Chez les personnes plus qualifiées, les cryptodevises se classent en cinquième position, après les actions (37 %), l’immobilier (31 %), les fonds d’investissement (31 %) et les obligations (21 %). Parmi les personnes sans expérience en matière d’investissement, l’immobilier (29 %) et les actions (23 %) arrivent en tête. 2 personnes sur 5 sans expérience en matière d’investissement (41 %) déclarent ne pas avoir l’intention d’investir.
Encore de nombreuses possibilités d’améliorer l’éducation et le transfert de connaissances
Pour améliorer les connaissances financières des Belges, il faut accorder plus d’attention au transfert de connaissances. Et c’est ce qui fait défaut. Dans de nombreux cas, ce transfert reste fragmentaire. Les amis et/ou la famille sont la principale source d’information pour les Belges âgés de 16 à 40 ans – environ la moitié des personnes interrogées (48 %) l’ont indiqué. Les autres sources d’information sont les articles/sites web en ligne (33 %), les médias d’information financière (28 %) et les conseillers professionnels (26 %). Les Belges francophones s’informent plus souvent via les réseaux sociaux que les néerlandophones, que ce soit via les comptes des institutions financières (17 % contre 11 %) ou via des influenceurs (16 % contre 8 %). Plus les répondants sont jeunes, plus ils s’informent par le biais de leurs amis/famille (16-23 ans : 56 % ; 24–30 ans : 50 % ; 31–40 ans : 42 %). Plus les répondants sont âgés, plus ils sont enclins à demander conseil à des professionnels. Les influenceurs semblent surtout populaires auprès d’un public plus jeune.
Quel est pour les Belges le top 3 idéal parmi les canaux d’information sur l’investissement ? Il s’agit des vidéos sur YouTube (dans le top 3 pour 26 % des répondants), des webinaires (dans le top 3 pour 1 répondant sur 4 [26 %]), des médias d’information financière (dans le top 3 pour 1 répondant sur 4 [25 %]), des podcasts (dans le top 3 pour 1 répondant sur 5 [19 %]) et des réseaux sociaux des institutions financières (dans le top 3 pour 1 répondant sur 5 [18 %]). Une mention spéciale pour “via l’école”, qui figure dans leur top 3 par 1 personne interrogée sur 5 (21 %) et qui est classée n° 1 dans 10 % des sélections. 1 répondant sur 5 (21 %) indique ne pas vouloir recevoir d’informations sur l’investissement.
« Cette enquête montre clairement qu’il reste encore beaucoup à faire sur le plan de l’éducation financière, y compris de la valeur (ajoutée) de l’investissement », en conclut Eddy Van Geyte. « Nous avons parcouru un long chemin au cours des années où j’ai travaillé dans le secteur, mais ce n’est pas terminé. J’estime qu’il faudrait enseigner à nos enfants les finances personnelles et l’investissement dès l’école. Car plus tôt ils comprendront les avantages de la gestion de leurs propres finances, mieux ils se porteront et mieux nous nous porterons en tant que société. Et comme tout le monde n’a pas la chance de pouvoir investir de grosses sommes d’argent, commencer tôt avec un petit montant fera une grande différence au fil du temps.
En tant que banque d’investissement mondiale en ligne, Saxo offre aux investisseurs belges la possibilité de tirer le meilleur parti des opportunités offertes par les marchés financiers internationaux, avec plus de 70 000 instruments financiers provenant de plus de 50 pays. Grâce à la baisse des tarifs au début d’avril 2024, Saxo est actuellement de facto 70 % moins chère que les autres grandes banques d’investissement en Belgique. Ces tarifs bas ainsi que les avantages d’un compte d’investissement belge ont éliminé les derniers obstacles à un investissement diversifié optimal. »
1 À la demande de Saxo, le bureau d’études iVOX a mené entre le 8 et le 18 novembre 2024 une enquête en ligne auprès de 1500 Belges âgés de 16 à 40 ans, représentatifs en termes de langue, de sexe et de diplôme. La marge d’erreur maximale sur 1 500 Belges est de 2,43 %.
